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Livres - Elégies amères

28 Février 2016 , Rédigé par Makhlouf BOUAICH

Cri de révolte, de refus de la violence politique régissant le quotidien, appels à l’être aimé, appels à des élans humanitaires… « Élégies amères » est tout cela à la fois.

Il est ce voyage qui nous transporte à travers ce temps de révolte et de déception, de rêve, d’espoir, mais aussi d’amour et de nostalgie.

 

L’auteur nous prend par la main et nous emmène dans l’un de ses voyages nostalgiques, à la rencontre de ses rêves :

 

« Je m’en vais de sitôt cueillir mes rêves d’enfants,

Oubliés par le temps, couverts de ses nuages.

Même si j’y vais d’un pas quelque peu hésitant,

Je sais bien qu’ils m’attendent, depuis déjà longtemps,

À l’orée de ce voyage.

Soyez au rendez-vous, rêves du meilleur âge,

Saturée de déboires, mon âme vous attend… »

Livres - Elégies amères

SOURCE

Il est des écrivains qui savent garder un rythme salvateur dans leurs créations, de véritables artistes qui vont à l’essentiel, même quand ils ne sont pas trop médiatisés. Makhlouf Bouaich en fait partie. De livre en livre, il nous transmet une partie de son énorme expérience de la vie. Poète, nouvelliste, romancier, infatigable militant des droits de l’Homme et de la cause féminine, il vient de nous donner à lire un fabuleux recueil. «Élégies amères» est le titre de ce magnifique livre. On retrouve dans ce nouveau né, toutes les thématiques chères à l’enfant de Timezrit : la vie, le combat, l’amour, la quête de l’absolu, le chant du pays profond.

«Je m’en vais de sitôt cueillir mes rêves d’enfants/ Oubliés par le temps, couverts de ses nuages/ Même si j’y vais d’un pas quelque peu hésitant/ Je sais bien qu’ils m’attendent, depuis déjà longtemps/ À l’orée de ce voyage», écrit Makhlouf Bouaich.

Celui qui naît en 1955, est inspiré par de nombreux écrivains comme Mouloud Feraoun ou Victor Hugo. Il est déjà l’auteur, entre autres, de «Poèmes désencagés», des romans «Mémoires remuées» et «le Malheur de Maria».

Dans son livre «Destin de femmes», il rend hommage à la femme algérienne. La ville de Béjaia n’est pas absente dans «Élégies amères».

Dans le poème «Ma ville», Makhlouf Bouaich nous rappelle les multiples splendeurs de cette cité historique et incontournable.

«Quand vous verrez mon regard vide,

sachez qu’il est empli d’images,

images dont mon cœur m’excite,

ainsi, chacun de mes mouillages,

en mer de rêves qui s’effritent,

m’enivre de ces paysages,

qui me reviennent, insolites,

constituant mon seul bagage,

Raconte moi donc ma ville, (…)

mon cœur se serre à étouffer à

cette évocation de Bougie,

où mon enfance est demeurée», se souvient le poète.

Les nostalgies et l’exil sont parfois insupportables. La mémoire des temps anciens revient alors sauvegarder, un tant soit peu, l’âme qui se perd.

«Grand voyageur perpétuel,

dis leur à ceux de ma ville,

que l’âge n’est pas éternel,

leur petite ville tranquille,

vaut plus chère qu’une prunelle», nous dit Makhlouf Bouaich qui vit en région parisienne depuis quelques années.

«Si l’Algérie m’intéresse, c’est parce que j’écris d’abord pour les miens, avant de le faire pour les autres qui ne me comprendraient que superficiellement», confie Makhlouf Bouaich.

Ce sont là des paroles à méditer…

Youcef Zirem

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